André Ducret, Nathalie Heinich et Daniel Vander Gucht (s.l.d.)
Textes de Annie Verger, Daniel Vander Gucht, Nathalie Heinich, Bernard Poche, Anne Wallemacq, Daniel Bodson, Rémi Clignet, Daniel Joncheray, Idalinda Conde, André Ducret, Michel Baudson, Laurent Busine, Isy Brachot, Albert Baronian, Herman Daled
Bruxelles, Les Éperonniers, «sciences pour l’homme», 1990, 128 pages
Peut-on évaluer l’art contemporain, ou tout au moins les manifestations artistiques dans notre société spectacularisée qui accorde une place sans cesse grandissante à la monstration? Et dans quelle mesure l’exposition demeure-t-elle encore un gage de découverte et d’expérience esthétique? La «réponse collective simultanée» dont Walter Benjamin faisait, dans les anées 1930, le propre de l’architecture ou du cinéma, est désormais devenue le fait de l’art contemporain. Tandis que les salles de cinéma se vident, les musées, les biennales et autres dokumenta connaissent le succès. L’industrie culturelle confère à l’exposition le rôle tantôt d’un condensateur social, tantôt d’un divertissement mondain, voire d’une ratification narcissique. Des sociologues et des professionnels du monde de l’art contemporain se sont réunis pour réfléchir sur les lieux où l’art est donné à voir, examiner les positions en présence, décrire les effets pervers qui naissent de la rencontre d’intérêts, de stratégies et d’attentes contradictoires.
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